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Adopter non sevré...JAMAIS


La méthode de nourrissage à la main ne s'apprend pas sur Internet !

 

Le nourrissage à la main est une pratique très spécifique, qui nécessite un apprentissage approfondi. Ce n’est pas une technique qui s’apprend avec une simple démonstration de 5 minutes, elle demande une parfaite maîtrise qui s’acquiert avec des années d’expérience.

 

Les gens qui pratiquent le nourrissage à la main se doivent d’avoir une installation adéquate pour le processus de sevrage :

-un incubateur adapté pour un oisillon tout juste éclos: en bas- âge, celui-ci est indispensable pour contrôler la chaleur et l’humidité ambiantes. Ce contrôle permettra a un oisillon d’avoir une digestion et une croissance adéquates;

-une balance précise (en grammes) pour prendre quotidiennement le poids de l'oisillon; en effet, il faut contrôler la courbe de croissance d’un oisillon qui a quitté ses parents. Le poids est le premier facteur qui indique si l’oisillon progresse comme il se doit. Seul l’éleveur peut juger si la courbe de croissance est normale, car son travail quotidien avec les perroquets lui donne la connaissance nécessaire;

-un thermomètre, car la nourriture que l’oisillon reçoit doit être à une température spécifique sans quoi plusieurs problèmes vont se manifester mettant en danger l’oisillon;

- un environnement sécuritaire pour les premiers apprentissages d’un oisillon qui n’est pas très habile dans ses essais à voler, à se percher, à jouer, à explorer et plus encore.

 

La face cachée et les risques sur la santé de l’oisillon

 

Le changement d’environnement est un choc pour l’oiseau qui perd ses repères tant dans l’environnement que dans les personnes qui assurent sa sécurité. Il a déjà dû quitter, avant le temps, le confort de son nid et le savoir-faire des ses parents; si en plus on l’expose à un autre déménagement, et qu’on le met entre les mains d’une personne bien intentionnée mais non expérimentée, ses progrès risquent d’être fatals pour lui.

 

Les manipulation maladroites sont souvent la source de graves conséquences : mettre la pâtée du mauvais côté du bec et l’envoyer dans les poumons au lieu de l’oesophage; le maniement inadéquat de l’oisillon comme trop le serrer, une contention qui comprime sa cage thoracique sont autant de risques de blessures mortelles;

 

La pâtée d’élevage mal diluée, trop ou pas assez chaude perturbe la digestion et freine grandement la croissance de l’oisillon. Encore une fois, le nourrissage à la main ne s’improvise pas.

 

Le sur-nourrissage est un autre danger entraînant la dilatation du jabot qui cesse de se vider et dans lequel la pâtée finit par aigrir. Il suffit d’appuyer trop fort sur la seringue et trop remplir le jabot pour provoquer des spasmes et des régurgitations violentes.

 

Les brûlures du jabot comptent aussi parmi les accidents occasionnés par un nourrissage inadapté. Brûler le jabot d’un oisillon peut être mortel, car ses parois sont minces et risquent de se fendre, laissant sortir la nourriture qui s’y trouve. Si la plaie intérieure laisse un trou, il sera impossible de nourrir le bébé. L’oisillon ne pouvant plus s’alimenter mourra de faim sans chirurgie par un vétérinaire aviaire.

 

La stase (blocage) du jabot, est souvent causée par le stress dû aux mauvaises pratiques du nourrissage à la main, à une quantité inappropriée de pâtée, à des horaires irréguliers. La nourriture bloquée dans le jabot fermentera et créera des bactéries néfastes, pouvant entraîner la mort.

 

Les bactéries se développent quand les ustensiles sont mal nettoyés et désinfectés; la cage ou boîte dans laquelle on garde le bébé doivent être propres et adaptées à son jeune âge; l’eau dont on se sert pour diluer la pâtée doit être propre et bouillie...

 

La perte de poids est le premier signe que l’oisillon ne va pas bien. Il faut pouvoir évaluer ce qu’il faut faire en évitant la malnutrition, la déshydratation qui sont souvent fatales; une pâtée trop liquide ou trop épaisse… comment savoir ?

 

Trop liquide, l’oisillon ne reçoit pas les nutriments nécessaires. Trop épaisse, c’est le risque de la déshydratation, une tueuse silencieuse, inodore et incolore.

 

Lorsque les bébés perdent du poids pendant leur sevrage, on réduit le nombre de nourrissages; encore faut-il savoir de combien sans l’affamer parce qu’il n’est pas prêt à ces changements.

 

Les lien familiaux

 

Les perroquets sont grégaires, ils vivent en société aviaire très développée, ils apprennent les uns des autres. Tout comme les humains, l'oisillon bénéficie d’un cercle social avec des parents, des frères et sœurs, des amis, des connaissances et, à un moment donné, un compagnon de vie avec lequel il partira.

 

-Relation maman/papa humains; si vous nourrissez vous-même votre oisillon à la ma main, celui-ci vous devenez son parent, mais comme chez les humains, l'oiseau quitte un jour le nid. Au début, tout sera rose, car il aura une confiance aveugle à votre égard. Quand bébé deviendra grand, comme chez les humains, il vous tournera le dos: nous de faisons pas notre vie chez nos parents, nous les quittons même s’ils nous ont nourris et soignés… A sa maturité, votre oiseau voudra faire sa vie, se trouver un partenaire de vie (amoureux), des amis etc. Il s'éloignera naturellement de vous et il n’y a rien à faire pour contrer son instinct.

 

-Relation entre frère et sœur de son espèce.

 

La relation de l’oisillon avec ses frère et sœur est la relation la plus importante quand il est nourri à la main : ses frères et sœurs sont le seul lien direct avec son espèce durant son jeune âge.

 

-Relation avec les autres espèces de perroquets

 

La socialisation entre espèces de perroquets est nécessaire puisque, en captivité, il vivra souvent avec un perroquet d’une autre espèce. Comme il est grégaire, cette cohabitation est importante et doit être aussi harmonieuse et agréable que possible. Il en va de même pour la désensibilisation à la présence d'un autre animal, comme un chien ou un chat.

 

La socialisation est une étape très importante dans la vie d'un oisillon: il faut trouver un juste milieu entre les interactions avec la famille humaine et les autres perroquets. Trop humanisé, le perroquet risque d’oublier qu’il est un oiseau et même ne plus reconnaître un compagnon ailé. On veut un perroquet apprivoisé, pas un oisillon qui se prend pour un humain. Un bon éleveur a les moyens et sait établir cet équilibre pour bien éduquer l'oiseau pendant son sevrage.

 

Les faux arguments de vente d‘un oisillon non sevré

 

Il vous aimera plus : c’est faux, les bébés s'attachent aux parents mais, en vieillissant, ils s’en détachent à la recherche d’une relation plus indépendante avec un autre membre de la famille.

 

Il vous coûtera moins cher : c’est faux, car élever un oisillon non sevré apporte beaucoup de dépenses supplémentaires : le temps consacré, les équipements, les visites chez le vétérinaire et les soins en cas de maladresse.

 

Le délai d'attente sera réduit : bien sûr, puisque vous partez avec votre oisillon tout de suite. Vous venez de vous faire plaisir sans prendre en considération les dangers que vous faites courir à votre oisillon : un sevrage raté aura des incidences sur sa vie à long terme. Un oiseau anxieux aura moins de confiance en lui.

 

Les premiers apprentissages de base

 

Un éleveur responsable prend en charge la supervision des apprentissages de l’oisillon au cours de toutes les phases de son développement. Il le familiarisera avec les bruits de la maison (aspirateur, portes qui claquent, aboiements), aux objets inconnus :

 

-Entraînement à la serviette : cette désensibilisation est importante pour tous les soins corporels nécessaires à l’hygiène de l’oisillon, comme la taille de griffes, les blessures, la contention indispensable pour une visite médicale, etc.

 

-Examen de routine : l'éleveur examine souvent son oisillon, regarde son bec, ses plumes, sa peau, ses pattes. Toutes ces manipulations prépareront l'oisillon à ses futurs examens vétérinaires annuels qui seront moins stressants pour lui tout en rendant le travail du vétérinaire plus efficace.

 

-Entraînement au toilettage : l'éleveur s'assura que l’oisillon a une bonne hygiène, que ses comportements innées sont bien développés, qu'il se toilette bien lui-même ainsi que les plumes de ses frères et sœurs.

 

-Entraînement au perchoir : habituer un oisillon, quand il est en âge de le faire, à monter sur un perchoir quand il est perché hors de votre portée.

 

-Entraînement au transporteur : mettre l’oiseau en présence d’un transporteur pour de futurs voyages dans sa nouvelle famille, chez le vétérinaire, pour participer à un voyage en auto, etc. Cette boîte est impressionnante pour un oisillon, mais si l’éleveur la lui présente au bon moment, il va la voir comme un objet banal et y entrera volontiers

 

-Entraînement physique/vol : l'oisillon doit se développer dans un environnement sécuritaire, apprendre à voler, jouer, grimper. Il doit développer ses capacités avec ses congénères pour apprendre.

 

Les risques de contracter une maladie sont plus élevés chez un oisillon.

 

En effet, les oisillons sont plus susceptibles de tomber malades s’ils entrent en contact avec des bactéries pour lesquelles ils n'ont pas encore développé une bonne défense du système immunitaires. Les changer d'environnement trop tôt, c’est les exposer à des dangers supplémentaires que son système immunitaire n’est pas prêt à combattre. La stabilité durant la croissance est un facteur essentiel.

 

La bonne attitude

 

Refuser tout contact avec un éleveur promouvant cette « pratique », quelle qu’en soit la justification. On est éleveur jusqu’au bout ou on ne l’est pas !

 

Ne jamais réclamer la vente d’un oiseau non sevré !

 

Ne jamais se lancer dans ce processus : même avec beaucoup de bonne volonté, les risques sont trop importants.

 

Se raisonner, laisser son empressement, son envie de côté et patienter calmement, attendre que son oiseau fasse ses premiers pas de lui-même, en toute sécurité, CHEZ l’éleveur. Pensez à lui, pas à vous.

 

Se rendre, dans la mesure du raisonnable, chez l’éleveur voir son oisillon évoluer; ça permet de prendre confiance en soi et en son futur compagnon qu’on s’apprête à adopter. De plus, vous sortirez de chaque visite informé, outillé et encadré.

 

Ne perdez jamais de vue que l’on parle d’êtres vivants nécessitant une attention particulière, ayant une grande intelligence. A noter aussi que la vente de chiots non sevrés est interdite pas la loi; il devrait en être de même pour les bébés perroquets ! Aucun argument n’est valable pour cette pratique risquée qu’il faut interdire.

 


Beaucoup de spécialistes s’autorisent également à dire que les problèmes chez les oiseaux (comportements, fécondité, fragilité, picage etc.) sont souvent le résultat d’un mauvais sevrage. D’où l’importance de ne pas le négliger et de bien respecter les règles du nourrissage à la main.

 

On parle ici de l’avenir de votre perroquet, de son équilibre mental (un sevrage raté peut facilement engendrer un déséquilibre, accentué par une frustration, un stress, des carences alimentaires…). Soyez raisonnable !

 

A vous, nouvel acquéreur, ACHETEZ VOTRE OISEAU SEVRE !

 

A vous, éleveur, NE VENDEZ VOS OISILLONS QU’UNE FOIS SEVRES !

 

Pour l’amour de notre passion.

 

Pier-Luc Bérard, Oisellerie PLB



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